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Localisation de la rue de Sèvres
La rue de Sèvres se situe dans le Quartier Silly-Gallieni. Elle débute du Rond Point Rhin et Danube et se termine Avenue du Général Leclerc.
Elle traverse la rue Béranger, la rue Gallieni, et l'avenue du Maréchal Juin.
Histoire de la rue de Sèvres
Selon M. Penel-Beaufin, la rue de Sèvres aurait été construite en 1750 dans le but de permettre au roi d'éviter Paris et de se rendre à Saint-Denis depuis Versailles. Cependant, cette information est erronée et se confond avec l'histoire de la route de la Révolte. En réalité, le chemin qui conduisait à cette route historique est aujourd'hui l'avenue Victor Hugo, autrefois appelée route des Princes.
La rue de Sèvres existait depuis longtemps, mais elle n'était qu'un chemin de terre qui se retrouvait inondé pendant plusieurs mois de l'année. De plus, sa largeur était insuffisante pour permettre le passage des carrosses royaux.
Nous disposons d'un texte datant de 1792 dans lequel le sieur Sageret, nouvellement propriétaire de la ferme de Billancourt, propose de rectifier le chemin. Celui-ci mesurait alors 36 pieds de large (environ 11 mètres), et Sageret suggère de le réduire à 18 pieds (environ 6 mètres), tout en notant que le chemin était quasiment impraticable pendant la mauvaise saison. Sa proposition, qui a été acceptée, ne concernait que la partie proche du vieux pont de Sèvres. Cette section a été ultérieurement supprimée lorsque la route de Versailles a été déplacée entre 1810 et 1825, et remplacée par la rue Collas.
Les frères Collas, qui avaient établi leur commerce de fer, de bois et de charbon des deux côtés de la Seine dès 1794 ou même avant, étaient les propriétaires de cette rue. Le chemin de Sèvres à Boulogne apparaît dans l'état des chemins vicinaux de 1825, avec une largeur souhaitée de 12 mètres. Le 10 mai de cette même année, le Conseil municipal demande que cette rue devienne une route départementale afin de remplacer la route située de l'autre côté de la Seine, longeant le parc royal de Saint-Cloud, qui était régulièrement inondée pendant la mauvaise saison. Cependant, la supériorité de notre rue en tant qu'alternative est discutable, car le Conseil municipal déclare le 8 mai 1830 qu'elle est impraticable pendant 9 mois de l'année. Le Conseil demande donc au Département de la réparer, en précisant que Boulogne dispose de matériaux disponibles à un pied sous la surface du sol, qui pourraient être utilisés pour toutes les rues environnantes. Cette question de la topographie de l'époque est curieusement insistée le 9 mai 1835.
Le maire Collas attachait une grande importance à ce chemin, et il a obtenu satisfaction. Il en a informé son Conseil municipal le 7 février 1837. Cependant, cette satisfaction a été de courte durée. En 1837, les ingénieurs ont constaté que le chemin avait été dégradé par les entrepreneurs des deux chemins de fer reliant Paris à Versailles, qui exploitaient des carrières sans prendre de précautions. Les travaux ont été suspendus en 1844, et en 1845, le Conseil municipal a dû voter une somme de 3 000 francs pour les relancer, à la demande des propriétaires qui avaient construit des maisons d'habitation à cet endroit, dans l'espoir d'être à l'abri des inondations. De belles propriétés ont été érigées, dont l'accès se faisait toujours par cette rue, bien que leurs jardins descendaient vers la Seine sans être protégés par des quais avant 1880.
Cependant, si la rue, surélevée, était désormais à l'abri des inondations de la Seine, elle a rapidement été menacée par les eaux des blanchisseries, pour lesquelles sa chaussée constituait un obstacle à leur écoulement vers la rivière. Le Conseil municipal en a longuement discuté, et a d'abord permis à la famille Legrand-Ouachée de percer la rue Legrand. Puis, en 1852, il a décidé d'établir la rue de la Plaine (actuellement rue Galliéni), dont le seul but était de faciliter cet écoulement.
En tant que chemin départemental, la rue de Sèvres a été menacée par l'annexion de Longchamp au Bois de Boulogne en 1855, et elle a été déclassée par le Conseil général en 1862-1863. Le maire a officiellement reçu la rue le 10 mars 1864. Le "Grand Boulevard" (aujourd'hui avenue Jean Jaurès) l'a ensuite remplacée en tant que voie de communication majeure.
Parmi les propriétaires notables de cette rue, il y avait, sous Louis-Philippe, l'adjoint Lescouturier, le docteur Naudot, puis son neveu, avoué et maire de Boulogne de 1871 à 1876, le comte Cornudet, le baron des Chapelles, le comte d'Argis, le propriétaire des "Forges de Vulcain" Chouanard, et enfin le baron Adolphe de Rothschild, membre de la branche de Naples, qui avait légué sa propriété à la commune à sa mort, bien que ce legs ait été annulé en 1928. Le parc Rothschild, après divers changements, est devenu le Parc des Sports, situé à côté du groupe scolaire construit en 1933.
En 1872, l'imprimeur Boyer a établi une importante imprimerie au numéro 22 de la rue, employant 200 ouvriers, mais celle-ci a disparu vers 1898.
Estimation des prix de vente de la rue de Sèvres
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Carte des prix de l'immobilier Boulogne: Base des notaires
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